Ils s’aimaient, éberlués par ce qui les séparait. Leur amour procédait de la fascination des gouffres. Ils s’aimaient à travers une plaine ou, plutôt, d’une rive à l’autre. Au milieu coulait leur vie.
S’abandonner à vivre, Sylvain Tesson
Ils s’aimaient, éberlués par ce qui les séparait. Leur amour procédait de la fascination des gouffres. Ils s’aimaient à travers une plaine ou, plutôt, d’une rive à l’autre. Au milieu coulait leur vie.
S’abandonner à vivre, Sylvain Tesson